Prix de la Fondation pour la recherche médicale 2023

En 2023, 4 biologistes associés aux unités de recherche de CNRS Biologie ont reçu un prix de la Fondation pour la recherche médicale dont une chercheuse de l'Institut Cochin : Florence Margottin-Goguet

Les prix scientifiques 2023

Les Prix scientifiques distinguent des chercheurs qui, à travers l’originalité de leur parcours professionnel, contribuent au progrès de la connaissance et aux avancées de la recherche médicale d’aujourd’hui et de demain. Créés à l’initiative de donateurs grâce à un don, une donation ou un legs, ils sont destinés à soutenir des recherches spécifiques dans un domaine souhaité par ces derniers. Ils portent le nom du donateur ou celui d’un proche à qui il souhaite rendre hommage. Les lauréats des Prix scientifiques sont sélectionnés par des jurys spécialisés dont les membres appartiennent au Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale.

Florence Margottin-Goguet - Prix Lucien Tartois

Éclairer les mécanismes d’attaque et de défense dans l’infection par le virus du sida

Florence Margottin-Goguet est directrice de recherche à l’Inserm et coresponsable de l’équipe « Rétrovirus, infection et latence » à l’Institut Cochin (Inserm – CNRS – Université Paris Cité), à Paris.

Ses travaux visent à comprendre les mécanismes de défense des cellules de l’organisme lors de l’infection par les virus, en particulier VIH-1 et VIH-2 qui sont responsables du sida. Elle étudie aussi en retour la manière dont la machinerie virale contourne ces défenses. Elle s’intéresse notamment à un complexe protéique présent dans les cellules, appelé HUSH. Son équipe a en effet découvert que celui-ci inhibait l’expression des gènes viraux. En maintenant le virus à l’état silencieux au sein de la cellule infectée, HUSH pourrait ainsi contribuer à la persistance du virus dans l’organisme au sein de cellules « réservoirs », et ce, malgré les traitements antiviraux. L’équipe de Florence Margottin-Goguet a montré en outre que des protéines virales spécifiques inactivent le complexe HUSH en le détruisant, illustrant la bataille moléculaire qui se joue entre le virus et les cellules qu’il infecte.

Un des objectifs de la chercheuse est d’expliciter ces mécanismes d’attaque et de défense afin de développer une stratégie thérapeutique innovante contre le virus du sida. Le complexe HUSH est aussi impliqué dans d’autres pathologies comme le cancer, ce qui élargit les possibilités d’application de ces travaux.

© Julie Bourges